lundi 19 juillet 2010

DU RIRE EN WANABAGO


POUR LE SITE ET POUR LA PIÈCE À CHÂTEAUGUAY

Ce qui distingue le théâtre en saison régulière et le théâtre en été, c’est d’abord l’environnement. Les gens qui se déplacent pour assister à une représentation théâtrale durant la belle saison, aiment bien profiter de la nature, des restaurants, des boutiques, parfois des gîtes autant que de la pièce. Le théâtre en été, c’est la découverte d’une région du Québec et de ses ressources, de sa gastronomie, des activités locales parfois surprenantes. Je connais des mordus de théâtre en été qui vivent une journée ou deux autour de chacun des théâtres qu’ils visitent.

Au Québec, les deux plus beaux sites de théâtre en été, à mon avis, et je tiens à préciser que je les ai presque tous visités pendant les 27 dernières années, sont situés à Pointe-des-Cascades et à Châteauguay. Ce sont deux endroits qu’il faut visiter pour l’étendue et surtout la beauté des sites. Je reviendrai sur les attraits du Théâtre des Cascades, un peu plus tard durant la saison. Pour le moment, j’aimerais vous inciter à découvrir le site du Manoir d’Youville où l’on présente au Pavillon de l’île, à l’Île Saint-Bernard de Châteauguay, Wanabago Blues de la québécoise Isabelle Hubert.

Avant de commenter cette pièce qui a été créée en 2004 au Théâtre d’été de la ville de Mont-Tremblant, je dois vous avouer que je suis littéralement tombé en amour avec cette île, véritable havre de paix et de recueillement avec son manoir et différents pavillons construit pour les Sœurs Grises à une autre époque. Il y a de tout sur cette île d’une centaine d’arpents: un sentier pédestre de 10 km, une piscine extérieure, 250 pommiers, des maisons historiques, le théâtre d’été et le Manoir d’Youville qui vous propose 105 chambres pour retrouver le calme et la paix sur un majestueux paysage, face au Lac Saint-Louis, à compter de $62. Une aubaine et le secret le mieux gardé en ville. Et tout ça à 35 minutes du centre-ville de Montréal.

Le Pavillon de l’Île était plein à craquer lors du soir de la première de Wanago Blues et la critique et les spectateurs ont semblé apprécier cette pièce qui a déjà fait ses preuves puisqu’elle a été présentée dans plusieurs villes de la province depuis sa création en 2004. Stéphane E. Roy a fait du bon travail à la mise en scène et il disposait d’excellents comédiens. Rien de moins que Claude Laroche, Chantal Baril, Patrice Coquereau, France Pilotte et Catherine-Anne Toupin.

La pièce semble légère, frivole alors qu’on s’amuse à voir deux couples amis qui se lancent un défi : arriver le premier à Vancouver à bord d’un wanabago. Et quel est l’enjeu de cette course? Le gagnant se verra épargner de la garde du grand-père malcommode et dérangeant. Ils rencontreront plusieurs personnages durant leur voyage et les deux couples devront tolérer, s’adapter et évoluer après avoir quitté la maison de banlieue. L’auteur en profite pour passer quelques messages sur l’environnement, les valeurs de la nouvelle génération et évidemment sur les relations de couples. Un autre texte québécois qui aura la vie longue. En plus de l’excellence du jeu des comédiens, j’ai apprécié aussi l’apport de scènes vidéos dans la pièce et l’utilisation du motorisé. En somme, une comédie fraîche et légère en wanabago, en été, sur une île enchantée. Que demander de mieux en période de canicule?
Une dernière confidence avant de se quitter : un confrère n’a pu résister aux charmes de l’endroit et a décidé de s’offrir une chambre pour la nuit et de visiter l’île, le lendemain de la première. En compagnie de son épouse, cet homme de 80 ans a vécu une journée de rêve. Un jour, je vous dévoilerai son nom.
( Photos - Caroline Laberge )

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire