
DANIELLE PROULX NOUS ÉTONNERA TOUJOURS
On imagine souvent Danielle Proulx interprétant des rôles de mère de famille, essuyant la vaisselle dans la cuisine, avec un pâté chinois au four et des enfants qui tournent autour d’elle. Si cette image est restée c’est surtout parce qu’elle a donné tellement de vérité à son personnage de mère dans cette drôle de famille dans le film C.R.A.Z.Y. Elle a aussi joué les mères, les tantes dans des séries télévisées. Ma surprise a été d’assister à l’une de ses grandes prestations au théâtre, il y a quelques années, dans Faits pour s’aimer chez Duceppe. Belle, sexy, aguichante, elle dansait, chantait, pétillait sur scène en donnant la réplique à Henri Chassé. J’avais peine à la reconnaître tellement elle avait changé d’emploi, de style et de comportement sur scène. Il n’y avait plus de mère de famille, de personnage coincé, tendu mais une fantaisiste, une romantique et une amoureuse allumée. Bon! Au Théâtre des Cascades, j’ai encore peine à reconnaître l’interprète principale de La Cousine Germaine, une comédie de Carl Ritchie présentée au Théâtre des Cascades.
Danielle Proulx y interprète une Américaine millionnaire qui vient visiter sa famille au Québec. Maquillée à outrance, portant des lunettes de couleurs variables avec une coiffure gonflée qui lui donne des allures de hippie retardée, la comédienne crée encore une fois un personnage qui ne ressemble à rien d’autre de son répertoire. Avec un lourd accent anglais et un sans-gêne tout à fait américain, elle s’impose dans la famille et réussit même à transformer la jeune adolescente (Corrine Chevarier), un peu trop sage pour son âge. Elle provoque même une passion chez un homme d’un certain âge, interprété brillamment par Reynald Robinson.
En somme, un bon spectacle divertissant mais nous sommes au Théâtre des Cascades à Pointe-des-Cascades, près de Dorion, sur la rive du Lac Saint-Louis. Il n’y a pas de plus beau site de théâtre en été au Québec. Et c’est à 35 minutes de Montréal. Je me souviens que ma consœur de La Presse m’avait dit un jour : « Écoute mon Jean! Je suis allée au Théâtre des Cascades, hier soir et je suis tombée en amour avec la place. Trouve-moi des billets pour n’importe quelle pièce à l’avenir, je veux y retourner». C’est pas étonnant. Quand il fait beau, vous mangez à l’extérieur près de la marina avant de marcher quelques minutes jusqu’à la petite chapelle où on présente la pièce et si vous avez le temps, vous vous rendez à la boutique pour vous procurer des œuvres d’artisans locaux. De plus, il y a un immense camping derrière la chapelle, de grands champs et on se croirait à l’autre bout de la province. Et pourtant c’est juste un peu plus loin que le West Island...
Le comédien bien connu Michel Laperrière et sa compagne, tout aussi réputée, Chantal Lamarre ainsi que les hommes d’affaires Jacques et Yves Schmidt sont propriétaires de ce théâtre. Certaines conversations avec des gens oeuvrant autour et dans ce théâtre me laissent croire qu’il y aura des changements dans un avenir prochain au Théâtre des Cascades. On parle d’un changement d’orientation et même de direction. Impossible de connaître les véritables intentions de la part des propriétaires mais en autant qu’on conserve le site tel qu’il est et qu’on améliore la formule, personne ne s’en plaindra.
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